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Poussière de toile
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Poussière de toile
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13 mars 2007

Sanitaires tous publics


La porte vitrée donnant accès aux toilettes de l'Hôpital comportait trois panonceaux bien connus : un homme et une femme tendrement acollés, suivis d'un fauteuil roulant avec passager.

dis-moi oui!

Une fois entrée, je constate qu'il n'y a que deux toilettes, dépourvues de toute indication et alors occupées. Pas moyen de savoir laquelle est réservée aux personnes handicapées.

Peu après, un homme à béquilles sort de l'une d'elle et repousse la porte avant que j'aie pu voir l'aménagement du sanitaire... Observant l'éclopé tandis qu'il dépose ses béquilles pour se laver les mains (c'est tellement rare, un homme qui se rince les mains sans qu'on ait besoin de le lui dire...! :p), j'en viens à supposer très sottement qu'il a utilisé les toilettes pour handicapés et qu'il serait mal venu de ma part d'y aller.

Je m'adosse donc contre un mur pour attendre que le second sanitaire se libère. C'est alors qu'un homme parfaitement valide en sort, quittant les lieux d'un pas pressé (et sans passer par la case lavabo, qu'est-ce que je disais!).

Les toilettes qu'il venait de quitter étaient très spacieuses, avec des barres au mur et une cuvette plus haute que la normale...

Décontenancée, je me dirige lentement vers le premier sanitaire en évitant de de croiser le regard de l'homme qui reprend ses béquilles et s'apprête à partir.

"Bonne journée, mademoiselle!"... Bon. Je suis bien forcée de le regarder pour lui répondre... Un brin moqueur, il me désigne ses béquilles :

"- J'ai pensé que je pourrais quand même m'en sortir dans les toilettes réservées aux valides."

Et moi, j'ai tiré une conclusion un peu trop hâtivement (et bêtement).


Alors que je me levais pour descendre du RER, un type qui traversait le couloir en courant et en répétant des "Oh putain!" sur un ton dramatique m'a bousculée et s'est engouffré derrière une porte que je n'avais même pas aperçue.

Et c'est ainsi que je découvris l'existence de toilettes dans le RER C.

J'ajouterai juste qu'une fois sur le quai, je n'ai pu m'empêcher de jeter un coup d'oeil à l'intérieur du wagon. Les mines écoeurées et horrifiées des voyageurs restés dans le train m'ont convaincue que j'avais bien fait de descendre là... Pris au piège, les malheureux ont dû trouver le temps long jusqu'à l'arrêt suivant.

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Commentaires
P
Ni celui de ses compagnons d'infortune, si je puis me permettre :p
A
C'était pas son jour ! lol
P
Mais je ne drague pas moi, monsieur! :o<br /> <br /> Et quelle faute de goût ce serait de se draguer dans des toilettes... C'est plus un tue-l'amour qu'autre chose, la preuve avec ce type du RER qui avait perdu tout sex-appeal après avoir couru s'enfermer dans les toilettes :D
A
Mon conseil : Les toilettes ne sont pas l'endroit idéal pour draguer...<br /> <br /> Enfin moi je dis ça, je dis rien... C'est pour toi! :) :D
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