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Poussière de toile
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Poussière de toile
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22 mars 2006

Bad day...

...ou pourquoi je n'aurais pas du sortir de mon lit ce mardi 21 mars.

Tout a commencé par un joli bleu.

En voulant quitter la chaleur de ma couette, qui a été transposée au salon pour cause de travaux dans ma chambre, mon genou droit a eu l'idée de venir faire un bisou à la table et s'est pris une veste... C'était le premier avertissement "Recouche-toi bon sang, c'est pas ton jour aujourd'hui", mais je n'en ai pas tenu compte.

En effet, cette journée s'annonçait plutôt bien : c'était le dernier jour de la fête du cinéma et j'avais réussi à convaincre une amie de m'accompagner voir Essaye-moi à 12h20, j'avais juste un cours le soir et j'avais appris qu'une collègue avait trouvé LE livre dont nous avions besoin pour commencer notre exposé, rendez-vous était pris à 14h30 à Panthéon.

Encore guillerette, je vais donc me laver les cheveux puis entreprends de les sécher. Voilà que le sèche-cheveux came dans mes mains, lui qui se portait comme un charme...

Un peu moins optimiste qu'au réveil, je décide de prendre le train 30 min plus tôt, histoire de parer à toute éventualité et de ne pas rater la séance de 12h20.

Je débarque finalement à Luxembourg à 13h, après 2h coincée dans un RER pour cause de "perturbations sur la ligne, dans les deux sens"...

Là, autant dire que je suis d'une humeur de chien. Mais évidemment, cela ne fait pas peur au seul pigeon myope de la capitale, qui me rentre dedans (je crois qu'il visait ma tête, mais il m'a touchée au ventre).

Je débarque au Panthéon, où je rencontre une vieilles amie que je n'avais pas vu depuis dimanche (mon seul rayon de soleil de la journée en fait).

On déjeune ensemble sur un banc, dans un joli couloir du 2ème étage, puisque toutes les salles ont été réquisitionnées (...). Manque de bol, une administrative vient nous chercher des noises, nous accusant à tort de salir le parquet. Finalement, nous nous retrouvons à faire le pied de grue dans le hall, en attendant l'arrivée de mes deux collègues de travail G. et D.

Vers 15h, G. arrive enfin, après avoir connu quelques problèmes sur la ligne 10 (comme quoi il y a une justice, mon RER n'était pas le seul touché).

D. appelle pour décommander, son patron la retient, impossible de nous rejoindre pour entamer l'exposé... Bien sûr, c'est elle qui avait emprunté LE livre sur lequel nous comptions bosser.

N'écoutant que notre courage, G. et moi allons nous enfermer dans une salle d'étude pour tenter d'élaborer un plan en 3 parties.

A 18h, on nous demande d'évacuer le centre Panthéon, qui va devoir fermer. Nous n'avons trouvé que les 2 premières parties du plan...

Dehors, la place est bizarrement vide, encadrée seulement de 2 camions de journalistes et de quelques pompiers. Nous contournons le bâtiment pour constater avec effroi que la rue Soufflot est entièrement bloquée par des dizaines de cars de CRS.

Trottoirs déserts, visibilité nulle, temps à pleurer.

Nous descendons quand même en direction de la station Luxembourg, mais nous retrouvons stoppées par une foule compacte à 15 m du boulevard St-Michel. Un flic bloque le trottoir. De l'autre côté de la rue Soufflot, une cinquantaine de personnes sont également bloquées. Un jeune homme nous informe que les policiers attendent des manifestants. Et effectivement, nous apercevons un charmant bataillon de CRS au milieu de la rue en guise de comité d'accueil.

Nous tentons une avancée au milieu des cars de CRS afin de rejoindre l'autre trottoir, mais deux flic nous tombent dessus et commencent à nous hurler après (Vous vous croyez où là?!, Personne en passe!, La rue est bloquée, ça se voit pas?!). Nous faisons demi-tour devant tant de violence verbale.

Des passants (ou plutôt des stagnants) nous informent qu'il est impossible d'atteindre la station Luxembourg par là et que toutes les issues sont bloquées. Direction Cluny donc, que nous atteignons 15 min et plusieurs dizaines de cars de CRS plus loin.

La situation ne s'est pas résorbée et les quais débordent de gens pressés de rentrer chez eux. Je reçois quelques coups de coude, me fais plaquer contre un ventre rebondi, et entre en une fraction de seconde dans la catégorie très enviée des pieds plats.

Après avoir perdu 8 de mes 9 vies, j'arrive enfin à ma gare. Il pleut. Il pleut beaucoup. Il pleut beaucoup trop. Je n'ai pas de parapluie.

Au feu rouge, je me fais copieusement éclabousser par un automofumiste. Arrive chez moi trempée jusqu'aux os, au grand bonheur de mon chien, qui manque de me faire tomber à force de me tourner autour. Et plus de sèche-cheveux évidemment.

bad_dayJe suis donc tombée malade, et le premier symptôme est arrivé le soir même. Tandis que j'apportais la soupe à table, j'ai éternué... Le chien était ravi, ma mère beaucoup moins.

J'aurais bien voulu écrire cette note hier, dans le feu de l'action, mais devinez quoi...

Eh oui, l'ordi plantait.

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Commentaires
S
si on peut même plus taquiner...
P
Eh oui, j'ai une vie de chien (parfois), les PPP m'ont déclaré la guerre et la prochaine fois je suivrai la voie du Zzzz :p<br /> <br /> Merci Sickboy, sympa de rire de mes malheurs, je prends note.. :D
M
Oui forcément, après un bad day y a toujours un good day à l'horizon sinon comment on ferais pour les reconnaîtres :p<br /> Et pour la next time utilise ton intuition des signes d'un Z qui veux dire Zzzzz oui c'est ça reste couché. <br /> ,o) bizou insignifiant
S
mais dis moi tu es vernie toi?!!<br /> bon pour ta peine saches que ton blog est doté de cet humour/désespoir hystérique (je plaisante) dont les gens rafollent!<br /> en tout cas moi j'adore!
N
N'empeche que je ne suis plus la cible privilégiée des pigeons psychopates parisiens (le PPP), merci de leur servir de souffre douleur pour me laisser respirer.<br /> N'empêche, vive les journées de merde en boîte come ça.
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