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Poussière de toile
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Poussière de toile
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29 mars 2006

Sur la route..

Audrey m'a proposé de m'amener en voiture à notre prochaine soirée...


Je me souviens de la première fois que j'ai craint pour ma vie en voiture. C'était en terminale. Un camarade de classe nommé Albert avait pris l'habitude de ramener en plus de ses deux meilleurs copains une autre personne du lycée. Jamais la même.

A la fin des cours, on les voyait s'engouffrer dans sa petite voiture. On se disait avec les amis qu'il avait grand coeur, Albert..

Et puis un soir, il m'a proposé de me ramener chez moi. Le cours s'était terminé plus tard que prévu et j'étais sûre d'arriver en retard au conservatoire, parce que même en voiture, on ne pouvait pas faire le trajet Lycée/conservatoire en moins de 12 min.

Albert m'a souri gentiment et m'a dit de me rassurer, car j'arriverais à l'heure...

Ce jour-là, j'ai compris deux choses :

d'abord pourquoi Albert ne ramenait jamais deux fois la même personne (les jeunes ne sont pas si suicidaires qu'on le pense), ensuite qu'on pouvait faire le trajet Lycée/conservatoire en voiture en 5 min chrono (en grillant les stops et les feux tricolores et en refusant les priorités, c'est tout à fait faisable).


Ma seconde plus grande frayeur en voiture s'est déroulée à Saint-Pétersbourg, dans le cadre d'un voyage scolaire. Nous étions hébergés par de généreux autochtones, et la maîtresse de maison qui avait accepté de m'accueillir est venue me chercher avec son père...

Quand j'ai vu ce tremblant vieillard me sourire, j'ai pensé que s'ils étaient tous aussi sympathiques que lui j'allais passer un excellent séjour. Mais quand il s'est mis au volant de sa voiture sans âge, j'ai songé avec émotion que je ne reverrais plus jamais les miens et que ma vie allait s'arrêter là.

Grâce à la vigilance et aux réflexes des autres automobilistes (que je bénis chaque jour depuis), nous avons réussi à atteindre le quartier résidentiel où ils résidaient, et qui avait pour particularité d'être construit sur des sortes de collines artificielles...

Et c'est ainsi que je me suis retrouvée sur une route bosselée et pentue, à l'arrière d'un tacot commercialisé avant la création des ceintures de sécurité...

Finalement, je m'en suis sortie avec quelques bosses à la tête (puiqu'à chaque fois que la voiture s'engageait sur une descente, nous faisions un bond et nous cognions au plafond).

Ce jour-là, j'ai compris deux choses :

d'abord comment était née la formidable attraction des montagnes russes, ensuite pourquoi les ceintures de sécurité sont obligatoires.


Enfin, mon pire souvenir lié à la voiture remonte à des vacances en Crète avec mes parents. Nous étions dans un hôtel situé au sommet d'une montagne, auquel on accédait par une petite route sinueuse qui passait à travers champs et sur laquelle il n'y avait aucune visibilité.

Mes parents avaient eu l'excellente idée de louer une voiture pour visiter l'île, et nous faisions toujours attention pour quitter ou rentrer à l'hôtel (pas plus de 20km/h généralement). Mais cela ne nous a pas empêchés de nous faire rentrer dedans pas un motard du coin la veille du jour où nous devions rendre la voiture. Alors que nous sortions pour constater à quel degré la voiture avait été rayée et cabossée, l'homme a pris la fuite...

Le soir même, nous relations l'événement au concessionnaire, qui se mit en tête de retrouver le motard. "S'il est d'ici, on a une chance de le retrouver, venez!" Voulant participer à cette "chasse à l'homme", je m'engouffrai à l'arrière du véhicule tandis que le concessionnaire prenait le volant de la voiture qu'il nous avait louée...

Il faisait nuit, les virages étaient si serrés et si marqués qu'on ne voyait pas les phares des voitures arrivant en sens contraire avant de se retouver face à elles, il n'y avait aucun lampadaire et beaucoup de gens se baladaient à pied.

Nous, nous roulions à plus de 50km/h, enchaînant les marches arrières et les changements de direction à un rythme vertigineux... Je priais à chaque virage pour que le bilan humain de cette virée nocturne ne soit pas trop lourd et que la portière de la voiture soit bien fermée. Ma mère assise à mes côtés était au bord de l'évanouissement et mon père à l'avant ne parvenait même plus à desserrer la mâchoire pour répondre à notre chauffeur, qui lui gardait un ton badin et nonchalant.

Nous sommes passés près d'une sacrée catastrophe, mais j'ai bien peur que nous ne soyons responsables de plusieurs crises cardiaques. Et de notre motard aucune trace... Le concessionnaire voulait poursuivre les recherches mais nous sommes parvenus à articuler notre désapprobation et à nous faire reconduire à l'hôtel.

Ce soir-là, j'ai compris deux choses :

d'abord ce qu'était concrètement la force centrifuge, ensuite à quel point certains concessionnaires de voitures en Crète sont roublards (car il m'apparaît certain aujourd'hui que sa virée n'avait d'autres buts que de nous pousser à renoncer à retrouver le motard).

goudron

Audrey s'était vantée il y a peu d'aimer la vitesse, de ne pas toujours respecter la signalisation et de ne pas avoir de difficultés à atteindre des vitesses records avec sa vieille bagnole...

Je prendrai le train.

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Commentaires
M
Tu n'as pas encore connu les joies de l'Asie (ex:Hanoï ou Saïgon).<br /> Pour t'en donner une idée regarde une fourmillière et imagine-toi que chaque fourmi est un motobike.<br /> <br /> Toi papillon blanc tu penseras mourrir chaque seconde et pourtant je ne sais par quel miracle je suis toujours arrivé à m'en sortir indemne mais j'avoue qu'au début mon coeur vibrait au même rythme qu'un moteur à mille temps *n'oublie pas ton masque à oxygène*
A
je n'aime pas trop ça moi non plus :D<br /> <br /> <br /> Sinon, continue, tes petits billets sont un bonheur ;)
S
mdr, pour l'avoir fait je confirme que les crêtois sont des crétins au volant...<br /> par contre pour les russes si c'est comme en pologne c'est pas de leur faute: pas d'argent, des routes qui pètent tout les printemps quand il dégèle...forcément vive les nids de poules et compagnie
N
Beurk, les caisses. A proscrire, quand c'est possible. Saloperie.
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